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Octobre 2010 : hymne au potager

jeudi 30 septembre 2010, par Jean-Marc

Même si l’activité récolte est encore importante au mois d’octobre, celle des semis et plantations touche à sa fin avec les jours qui diminuent fortement.
Tout au plus pour ceux qui n’ont pas semé de mâche à grosses graines, il est encore temps, durant la première décade d’en semer à petites graines (même façon culturale que la grosse, voir rubrique de septembre 2010 et densité de semis encore plus faible 1 g pour 2 m2, variétés Verte de Cambrai, Coquille de Louviers)
La fin octobre pourra être mise à profit pour semer les salades d’hiver, de préférence en caissette, pour les repiquer ensuite sous abri tout l’hiver (laitues Brune d’hiver, Merveille d’hiver et Rougette de Montpellier).

La place disponible ce mois-ci me laisse donc la possibilité d’adresser aux nouveaux adhérents d’Hortus, et si tant est qu’il en soit besoin, ce plaidoyer en faveur de la pratique du jardinage.

Pourquoi cultiver son jardin ?

La culture d’un jardin familial a été de tout temps en France et même en Europe une activité très répandue. Les paysans avaient tous leurs jardins où ils produisaient les légumes nécessaires à leur famille. Puis les ouvriers, souvent d’origine rurale, ont éprouvé eux aussi le besoin d’avoir leur petit jardin en créant les associations de jardins ouvriers et de nos jours beaucoup de villageois cultivent le leur par souci d’économie.
Il n’y a qu’une bonne partie de la jeunesse qui a décrété qu’il était plus simple d’aller acheter ses légumes au supermarché. Mais là aussi les choses sont en train de changer. Les Américains, eux-mêmes, qui naguère riaient beaucoup lorsqu’ils venaient en France de nos minuscules potagers, se mettent maintenant à cultiver leurs légumes.

Toutes ces catégories de jardiniers amateurs ont rapidement découvert tout ce que le jardinage pouvait leur apporter. Tout d’abord, bien sûr, la certitude d’avoir des légumes frais et goûteux, mais aussi l’assurance de pratiquer l’activité la plus saine qui soit.
Saine pour le corps, qu’elle fait travailler de manière harmonieuse et naturelle et saine pour l’esprit car le jardinier vit avec les plantes, qu’il apprend à connaître et à respecter.
Il apprend aussi à aimer la terre, matière vivante avec ses humbles mais irremplaçables serviteurs, les micro-organismes du sol et la faune du potager avec ses insectes utiles ou prédateurs.

Le jardinage est également une école d’humilité et d’observation, car nous mesurons sans cesse l’étendue de notre ignorance, et il nous force à accepter et ne pas renouveler nos échecs.
Nous apprenons enfin à respecter notre nourriture car nous savons combien cela coûte de soins et d’efforts pour faire pousser une simple salade ou une humble carotte.
Finalement nous retrouvons avec cette activité ce contact avec la terre que tous les citadins ont plus ou moins perdu. Le jardinage, c’est donc le moyen de rester un peu paysan tout en exerçant un autre métier et nous avons besoin, pour notre équilibre, d’être un peu paysan.

Alors, que les conjointes et les conjoints de ces nouveaux adhérents me pardonnent mais je ne pouvais pas trouver mieux, avec toute sa sagesse, que ce vieux proverbe chinois pour conclure cette incitation :

Si tu veux être heureux une heure, enivre-toi
Si tu veux être heureux un jour, tue ton cochon
Si tu veux être heureux une semaine, fais un beau voyage
Si tu veux être heureux un an , marie-toi
Si tu veux être heureux toute ta vie, fais-toi jardinier

Jean-Marc

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