Août 2014 : les produits phytosanitaires

L’utilisation pertinente des ces produits n’est pas toujours bien définie par le jardinier amateur. Certains néophytes ont tendance à utiliser les substances à tort et à travers, confondant parfois les deux importantes catégories : fongicides et insecticides.
Il est vrai qu’il est quelquefois difficile de cerner le mal qui apparaît sur nos végétaux. S’agit-il d’une maladie fongique ou d’un insecte qui attaque les feuilles de ma plante ?
Pour compliquer les choses, nécroses, chloroses et autres accidents dus à une mauvaise gestion du sol ou de l’arrosage, par exemple, peuvent interférer sur le développement du végétal.
La bonne solution : un diagnostic aussi précis que possible afin de trouver le bon remède. Renseignez-vous auprès d’un bon professionnel, horticulteurs et pépiniéristes sont souvent confrontés à ces problèmes, ils sauront vous conseiller.

A côté des produits chimiques, d’autres solutions existent depuis longtemps. Elles se sont fortement développées ces dernières décennies : ce sont les produits biologiques.
Plus écologiques, ils sont évidemment à privilégier dans la mesure du possible. Mais c’est une autre histoire.

Revenons donc au sujet, les produits phytosanitaires. On peut les classer, grosso modo, en trois catégories :
les fongicides, les insecticides et les herbicides.
Cependant un autre vocable intervient dans cette énumération qui peut introduire une certaine confusion : il s’agit du mot pesticides. En fait, ce nom est un terme générique englobant les insecticides, les fongicides, les herbicides plus les parasiticides. Partant du principe que tout ennemi de la plante est une peste, même les mauvaises herbes ou adventices, indésirables ou invasives.

 Les fongicides
Ces substances sont conçues pour éliminer ou limiter le développement des champignons parasites des végétaux. On peut leur associer les bactéricides. Ils sont utilisés soit en préventif soit en curatif. Ils sont principalement à base de cuivre ou de soufre. Leur utilisation est assez délicate en jardinage. On les emploie entre autre pour prévenir la fonte des semis.

 Les insecticides
Il s’agit de substances actives ou de préparations ayant la propriété de tuer les insectes, leurs larves et/ou leurs œufs. On y inclut généralement les molluscicides (contre les limaces et escargots), les nématicides (contre les nématodes), les parasiticides (contre les parasites), les produits contre les arthropodes qui ne sont pas des insectes, par exemple des acariens (araignées ou tiques), ainsi que parfois des répulsifs.

 Les herbicides
Egalement nommés désherbants, ces substances ou préparations ont la propriété de tuer les végétaux. Parmi les principaux, on distingue les désherbants sélectifs que l’on utilise au potager sur carottes, pommes de terre, céleris, choux, haricots, laitues, poireaux, tomates etc., les désherbants totaux, les débroussaillants et produits de dessouchage, les défanants (grandes cultures), les anti-germes (pommes de terre, oignons), les sylvicides (en forêt).

 Divers
Mentionnons encore quelques produits non classés dans les catégories précédentes : les anti-russeting (contre la rugosité des pommes) ; les corvicides et corvifuges (contre les corbeaux) ; les répulsifs (contre gibier et oiseaux) ; les rodenticides (rongeurs tels ragondins, campagnols, rats, souris, surmulots) ; les taupicides (taupes) ; les virucides (virus) ; les régulateurs de croissance ; les produits favorisant la résistance des plantes, le bouturage, la mise à fruit.

 Le bon emploi des spécialités phytosanitaires
Tous ces produits peuvent vous aider à mieux réussir vos cultures, à condition de les utiliser à bon escient.
Les stocker correctement (dans leur emballage d’origine, dans un local ventilé) ; choisir les mieux adaptés ; lire attentivement l’étiquette et respecter les indications (dose prescrite, délai avant récolte) ; respecter les règles d’hygiène (vêtements, masque, ni fumer, ni boire, bien se laver ou doucher après le traitement) ; éviter les mélanges de substances.
En cas d’intoxication consulter immédiatement un médecin.
Convenablement utilisés, ces produits peuvent vous aider à produire de bons et beaux fruits et légumes. Malheureusement ils sont généralement toxiques, mais ce qui importe surtout, c’est le juste dosage et l’utilisation adéquate.
Pensez-y.

Léon Vesper