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Février 2010 : préparons le plan de notre potager

mardi 2 février 2010, par Jean-Marc

Avec la dernière vague de froid, la terre de nos jardins est encore en léthargie pour un temps.
Mais quelques belles journées en février suffiront à faire inexorablement s’inverser la situation et pour le jardinier faire s’accélérer, avec le réveil de la végétation, les travaux qui vont avec.
Il doit donc mettre à profit la période actuelle de repos pour établir le plan du potager 2010.

Plutôt que de se fier à sa mémoire, il est préférable et plus efficace de noter sur le papier les emplacements et les légumes qui ont été cultivés les années précédentes afin de pouvoir trouver plus facilement ceux que l’on va pouvoir cultiver aux mêmes endroits et respecter ainsi la rotation des cultures.

Bien souvent, nos espaces cultivables sont insérés dans les parcelles de nos lotissements, parcelles où les conditions d’ensoleillement varient, comme partout, en fonction de l’exposition et des saisons mais, en plus, par des éléments non maîtrisables comme l’ombre portée d’une séparation mitoyenne trop haute ou celle de l’arbre d’ornement ou du pin du voisin.

Ainsi cette préparation virtuelle du futur potager doit tenir compte évidemment des préférences gustatives de la famille et, à la fois, des particularités de chaque jardin, des échecs enregistrés sur les précédentes cultures et du temps d’occupation du sol par chaque variété.

Si, à ce stade de l’année, le jardinier connaît déjà les ¾ de ce qu’il va cultiver par la suite, il va gagner en efficacité, en place, tout en réduisant ses efforts.
Alors comment mettre en pratique cette théorie ?

- Si, par exemple, une partie de ma parcelle devient plus ombragée en automne alors que l’autre conserve davantage le soleil, je vais prévoir sur cette dernière une culture hâtée, suivie immédiatement d’une autre de plein été, elle-même suivie d’une autre d’hiver. Sur celle plus ombragée en automne, je ne vais prévoir qu’une culture de longue durée.

- Si, par exemple, j’aime les pommes de terre, je vais prévoir sur la 1re parcelle des pommes de terre extra hâtives qui seront suivies d’haricots verts de juin à août et de mâches de septembre à la fin de l’année. Je réserverai sur la seconde les tomates qui auront presque fini de produire en septembre ou des carottes au cycle de production assez long mais qui sont moins gênées par l’ombre ou bien encore des pommes de terre tardives que je récolterai au 15 août.

Je profiterai de février pour acheter mes plants de pommes de terre en avant première et ainsi être sûr, fin février ou début mars, de pouvoir planter les variétés hâtives que j’ai choisies et qui laisseront ainsi la place libre à la fin du mois de mai.

Parmi la centaine de variétés de pommes de terre inscrites au catalogue, on distingue les variétés à chair ferme et se tenant bien à la cuisson de celles à chair plus molle convenant mieux aux frites ou à la purée.

Dans chaque catégorie il existe des variétés précoces, demi-précoces et tardives. En achetant mes plants je ne dois donc pas choisir au hasard.

Dans les variétés précoces à chair ferme et de bon rendement, quelles sont les variétés à acheter ?
En priorité Amandine qualifiée de princesse des pommes de terre. On peut citer ensuite Anoé pour la finesse de sa chair, Chérie qui est une variété à peau rouge mais facile à produire ou encore Carréra et Franceline.
Les variétés précoces, tenant moins bien à la cuisson mais de bon rendement sont : Manon très adaptée à la purée, Jose très régulière, Urgenta, Safrane, Résy, Rosabelle, Adora et Agata.

Toutes ces variétés sont à mettre en terre de fin février au 15 mars au plus tard, en lignes espacées de 50 cm et à 30/40 cm sur le rang.

Ces plants sont souvent commercialisés en barquettes de 100 tubercules ce qui convient peu à de très petits jardins et pour des productions qu’il faut consommer avant le début de l’automne.
Une astuce consiste donc à trouver un voisin jardinier avec lequel on échangera la moitié ou une partie de ses plants hâtifs contre le même nombre de plants tardifs de manière à échelonner sa production. Nous parlerons le mois prochain des pommes de terre tardives.

Concernant les premières plantations de salades, quelques lecteurs ont mis l’an dernier en pratique, avec succès, la rubrique du jardinier de Février 2009 dans laquelle je décrivais sur un espace limité d’environ 1 m2, comment obtenir de la salade pour avril et mai.
Les 15 premiers jours de février sont à nouveau favorable pour renouveler cette opération et je renvoie ceux qui sont intéressés à la lecture du dit article.

Jean-Marc

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