Juillet 2009 : Le haricot grimpant

Avec juillet voici venu le moment des derniers semis de haricots verts et de ceux de la catégorie grimpant. Avec la tomate ce légume, en poussant à la verticale, convient particulièrement bien à nos petits jardins en raison de sa plus grande productivité que son petit frère nain. Mais attention, en raison de l’importance de son feuillage sa culture n’est à entreprendre que par ceux qui ont la possibilité et le temps de pouvoir l’irriguer régulièrement de la fin juillet à la fin août.
En contrepartie un semis fait dans la première décade de juillet produira régulièrement de fin août à fin octobre de succulentes gousses faciles à ramasser et sans fils. Sa mise en place réclame aussi un peu de travail au moment le plus chaud de l’année.

Il faut tout d’abord se procurer des cannes ou cannisses ou roseaux d’environ 2,30 mètres de long, en choisissant des sujets âgés de deux ans ( ils sont plus durs et donc plus résistants que les pousses de l’année) que l’on ébarbe à la faucille pour les rendre plus jolis.
Pour tenir tête au vent le haricot grimpant se plante en deux rangs opposés et croisés, séparés entre eux par environ 60 à 70 cm.
 Dans une terre bien meuble et non fumée de frais faire au râteau deux larges sillons en les séparant par une butte (cette dernière permettra plus tard de canaliser l’eau en la faisant rester dans le sillon) et planter d’abord, légèrement de biais, les deux premiers roseaux de chaque rangée en les faisant se croiser à 1 mètre 60 de haut (façon hutte d’indien).
 Ligaturer au point de croisement avec du fil de fer souple, diamètre 2,4 mm, avec l’aide d’une pince. Recommencer l’opération à l’extrémité du rang et placer ensuite un autre roseau à plat reposant dans les deux V ainsi formés. Cette canne, placée à plat, aura pour effet une fois terminé de rendre solidaire l’ensemble, d’offrir une très bonne résistance au poids et au vent et d’obtenir un très bon alignement pour les cannes suivantes que l’on va placer de la même manière entre 35 cm et 40 cm entre elles sur le rang.
Pour une planche d’environ 5 à 6 mètres de long il faut compter du ramassage des tuteurs jusqu’au moment du semis environ 4 heures de temps de mise en œuvre.

 Une fois l’armature montée faire dans la terre, avec la main, autour de chaque tuteur, un trou circulaire de 15 cm de diamètre et 5 cm de profondeur. Arroser abondamment, mais uniquement ce trou, lentement en une ou deux fois en prenant garde de ne pas mouiller la terre qui va venir le reboucher pour éviter qu’elle ne durcisse et empêche ainsi au haricot de sortir.
Dans chaque trou placer ensuite 6 à 7 grains de haricot autour du tuteur, de préférence avec le hile face à la terre plutôt qu’en vrac et recouvrir d’environ 2 cm de terre sèche.

 Après la levée, très rapide dans la terre chaude de juillet, butter légèrement les pieds de haricots en les rabattant vers le tuteur pour essayer de commencer à les faire s’enrouler autour. Certaines variétés ont naturellement du mal à “spiraler” et à ce stade on peut les ceinturer avec une ficelle de boucher fine et souple et arriver à tous prix à ce qu’elles attrapent et s’enroulent au tuteur.
Un paillage conséquent est également à prévoir sur la totalité de la planche une quinzaine de jours après le semis car les haricots grimpants ne produiront bien que s’il ont toujours un sol frais sans périodes de sécheresse.

Après tous ces efforts il ne restera plus qu’à attendre la récolte et je vous recommande celle de la variété Fortex de Vilmorin aux abondantes et longues gousses rondes, variété obtenue par l’Inra et qui rappellera à ceux qui l’on connu le petit goût de noisette du fameux haricot St Fiacre des années 1980.

Pour ceux qui vont s’absenter plus d’une semaine en juillet et en août point de haricot grimpant bien sûr (sauf à avoir un voisin patient), mais rien n’est perdu pour autant et je vous expliquerai dans la rubrique du mois d’août que planter dès votre retour.