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Juin 2009 : les tomates

lundi 8 juin 2009, par Jean-Marc


Je n’ai pas pu parler le mois dernier des tomates et de la façon de « les mener à bien » sur leur tuteur.

Mais ce sujet reste d’actualité en juin, mois pendant lequel ce légume réalise la majeure partie de sa végétation.

Tous les pieds de tomates vendus dans le commerce sont des plants à port indéterminé qui seraient donc capables, si les conditions climatiques le permettaient, de produire indéfiniment des bouquets floraux et donc des fruits. D’autre part la tomate, par son origine, est une plante rampante et en la faisant tenir à la verticale on va donc contre nature d’où la nécessité de l’attacher fréquemment à son tuteur et, pour pouvoir plus aisément réaliser cette opération, de ne laisser subsister qu’une ou deux tiges.

Que peut-on attendre de plus, comme avantage, de cette méthode ?

En premier, un gain de place dans les petits jardins. Encore que trop de jardiniers amateurs laissent un espace trop important entre chaque pied sur le rang, 40 à 50 cm sont largement suffisants quand la terre a reçu une bonne quantité de matières organiques.

Mais surtout l’intérêt vient d’obtenir une production échelonnée (on peut espérer dans le midi une succession de dix bouquets floraux sur chaque tige durant la saison) avec la possibilité d’offrir le meilleur ensoleillement aux fruits placés en haut des tuteurs, lorsque à partir d’octobre le soleil va décliner.

Même en étant averti, il est très facile de se faire déborder par la végétation, il convient donc en juin d’être particulièrement strict face à l’exubérance de nos pieds de tomates et de supprimer tous les rejets « ou gourmands » qui naissent systématiquement à l’aisselle de chaque feuille et de la tige principale portant le bouquet de fleurs. Plus cette opération est fréquente plus le rejet à supprimer sera petit et donc léger le traumatisme pour la plante.

La tige qui reste bénéficiera elle de tous nos égards et nous veillerons, au moment de la lier au tuteur, à ne pas trop la toucher avec nos doigts (j’utilise à la place du traditionnel raphia des bandelettes d’un demi cm découpées dans des draps usagés) car en orientant différemment, en fonction du soleil, les petits poils qui tapissent son pourtour cela lui permet de réguler la grosse chaleur de l’été en se faisant ainsi une micro ombre.

La tradition veut que l’on arrête en les coupant la ou les tiges de ses tomates à partir du 15 août afin de permettre aux fruits existants de bénéficier pour eux seuls de toute la sève de la plante. Mais cet arrêt qui peut très bien se concevoir dans des régions septentrionales n’a pas de raisons d’être dans le midi, sauf pour les jardiniers qui n’ont pas prévu un tuteur assez long, car j’ai de nombreux cas de fruits nés après cette date et jusqu’à début septembre qui sont arrivés à maturité avant la fin octobre pour peu qu’ils soient bien placés à deux mètres de haut, sur le tuteur, face au soleil du matin.

Il est aussi possible (si l’on est vraiment fan de tomates) de rentrer dans son garage à cette même date toute la tige avec les fruits encore verts et, en la pendant la tête en bas, d’arriver à faire maturer quelques fruits de plus ou bien d’envelopper dans du papier journal des tomates pas encore mûres et de les maintenir à l’emplacement le plus chaud de la cuisine afin de pouvoir en consommer jusqu’en novembre.

Jean-Marc

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