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Mai 2009 : le haricot nain

vendredi 8 mai 2009, par Jean-Marc

S’il est un légume dont la culture doit figurer en bonne place dans nos potagers c’est bien le haricot vert, en raison de sa cherté dans le commerce, de sa productivité sur petites surfaces et de sa végétation assez rapide.

On peut le semer librement de mai à la mi-juillet et le semis de début mai occupera la place jusqu’au 20 août permettant systématiquement une seconde culture.


Dans la grande famille des haricots on distingue d’abord les haricots cocos, ceux à écosser et les haricots verts ou jaunes mangetouts extra fins sans fil. Toutes ces catégories existent en versions grimpantes ou naines .

Ce sont ces dernières qu’il faut semer maintenant et dont je vais vous parler, les versions à rames plus gourmandes en eau mais aussi plus productives feront, elles, l’objet de mon commentaire en juillet.

C’est un légume qui se prête très bien aux croisements et aux manipulations avec souvent des nouveautés, les dernières d’entre elles concernent les haricots en grains qui n’ont plus la fâcheuse habitude d’occasionner des flatulences. Pour les haricots verts nains on peut noter des variétés qui font leur production au-dessus du feuillage pour bien faciliter la récolte ou bien d’autres dont le pédoncule à la cueillette reste sur la tige et évite ainsi l’équeutage.

Les haricots aiment les terres riches et légères mais supportent mal la matière organique fraîchement décomposée qui fait double emploi avec leur capacité à capter et à stocker l’azote contenu dans l’air dans les nombreux petits nodules fixés sur leurs racines.

Il est donc inutile, dans le plan d’assolement de son jardin, d’apporter du compost, du fumier ou autre matière organique sur les planches où l’on va les cultiver, comme d’ailleurs pour toute la famille des légumineuses car ils se satisfont très bien de la fumure de l’année précédente.

Par contre le haricot est friand de potasse et de la cendre de bois, que l’on aura au préalable tamisée pour écarter le charbon de bois inerte, fait très bien l’affaire. Attention il faut rapidement l’incorporer lors de la préparation du sol et ne jamais la laisser en surface car c’est un produit caustique.

Le problème du haricot nain est d’arriver à tenir debout et on a coutume, pour les faire se tenir entre eux, de les semer en poquets de sept ou huit graines tous les 30 à 35 cm et de les butter de manière importante.

Cette façon rend cependant plus difficile l’arrosage car avec son faible système racinaire, très recentré autour de la tige, il n’a pas les moyens d’aller chercher très loin mais il affectionne pour bien produire une humidité constante.

C’est la raison pour laquelle je préconise, pour ceux qui n’ont pas trop d’eau à leur disposition, un semis en ligne à raison d’un grain tous les 2 cm, posé sur un sillon bien arrosé au préalable et recouvert d’1 à 2 cm de terre sèche. Toujours attendre la levée pour arroser à nouveau légèrement sauf en cas de canicule.

Après la levée faire un léger buttage et au stade 4 feuilles recouvrir d’un mulch assez épais jusqu’au ras des tiges.

Quand la plante, entre les rangs, est bien développée (20 cm de haut), juste avant de fleurir, on enserre la ligne de haricots de part et d’autre au moyen de deux cannelles de roseau fixées latéralement par du fil de fer sur des cannelles de 50 cm plantées à la verticale.

Cette opération prend certes un peu de temps, mais ainsi les haricots ne peuvent plus tomber et les arrosages seront plus faciles, brefs, légers et le goutte à goutte peut convenir. Il est d’ailleurs préférable d’arroser le pied plutôt que le feuillage.

Toutes les variétés de haricots produisent une première fois entre 5 et 10 cueillies, puis après une période de repos (15 à 21 jours) entament, si on prend soin de continuer à les arroser, une deuxième production.

Par contre certaines variétés ont des floraisons assez groupées on dit qu’elles sont adaptées à la congélation et d’autres dont la production est plus étagée, mais moins importante à chaque cueillie, convient mieux à l’amateur.

Jean-Marc

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