Hortus
Accueil > Le Jardin d’Hortus > Octobre 2008 : notre bonne terre

Octobre 2008 : notre bonne terre

mercredi 8 octobre 2008, par Jean-Marc

Après avoir entendu vos différents avis sur la série « les conseils du jardinier » concernant les salades il semble que peu de lecteur ait réussi à atteindre les résultats qu’ambitionnait pour eux cette rubrique.

J’ai certainement placé « la charrue avant les bœufs » et avant de bien connaître les variétés il faut donc d’abord bien connaître leur support et leur mode de vie c’est-à-dire la terre.

En conséquence la série de conseils qui va relater une année au jardin sera donc axée durant l’automne et l’hiver sur le travail du sol et sa préparation afin de tendre vers de meilleurs résultats que vous semblez n’en avoir actuellement.


Comment peut-on définir la bonne terre ?

La terre cultivable de nos jardins est formée physiquement de la désagrégation de la roche mère.

Au sein de cet ensemble minéral s’installe une vie prodigieuse formée de petits (vers, cloportes …) et d’infiniment petits (très petite faune, bactéries, mousses, algues, champignons)

C’est ainsi qu’on dénombre dans un gramme de compost bien mûr entre 50 et 200 millions de micro-organismes. Leur nourriture est l’humus et le maximum de ces êtres vivants, friands d’air et d’eau, se situe dans les 20 premiers centimètres de la surface du sol avec pour fonction de le transformer et pour rôle d’apporter aux racines des plantes les éléments dont elles ont besoin.

Les composants physiques de la terre sont le sable, l’argile et le calcaire. Une bonne terre ou terre franche doit contenir chacun de ces éléments mais pas trop sinon elle tendra à devenir une terre soit sableuse soit argileuse ou calcaire qu’il faudra corriger.

Par contre un pourcentage élevé d’humus dans la terre n’est jamais un problème car il remplit le rôle de correcteur entre les autres éléments : il acidifie le calcaire, agglutine le sable, allège l’argile et contrairement à eux est consommé par les êtres vivants et disparaît donc si on ne le renouvelle pas.

Vous l’avez compris pour nos jardins d’amateurs, plus que la nature physique de notre sol, le niveau d’humus dans notre terre traduit l’indice de sa fécondité.

Et j’en veux pour preuve ma propre situation où voilà 35 ans je me mettais à cultiver un sable sans vie rapporté des berges de l’Hérault qui est devenu dans sa partie supérieure à force de lui incorporer régulièrement des rations de matières organiques (fumier et compost) et tout en gardant ses avantages et ses défauts « souplesse et rétention d’eau » une merveilleuse terre capable d’être travaillée rapidement après une pluie et suffisamment féconde à la fois pour, comme cet été, donner sans s’épuiser 120 kg de tomates sur 16 m2 de surface.

Le mois prochain nous verrons le travail du sol et comment apporter l’humus dans son jardin.

Même avec un petit potager il est possible de s’auto-suffire pour la consommation de salades, sous nos latitudes.

Pour cela il faut chaque mois, semer ou repiquer la variété la mieux adaptée à la saison.

Jean-Marc

Creative Commons License | SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0