Avril 2014 : des radis de diverses teintes

Dans le genre Raphanus aux huit espèces, choisissons celle appelée sativus (cultivé, en bon français), indiquant par là qu’il s’agit d’une plante d’origine horticole.
Même si la culture des radis est très ancienne, les cultivars ou variétés d’aujourd’hui sont récents. Ils ne ressemblent certainement guère à ceux que les Égyptiens construisant la pyramide de Chéops consommaient il y a 4.500 ans. La sélection et l’amélioration sont passés par là.

Nous disposons de nos jours d’un bon choix de ces crucifères : petits ronds rouges, roses à bout blanc, blancs ou rouges obtus, roses pointus, blancs, violets ou noirs allongés ; les calibres vont de la taille d’une cerise à la grosse racine pouvant atteindre ou dépasser les 30 à 40 cm.

Cette racine, appelée hypocotyle, nom donné à la partie de l’axe de la plantule située au-dessous du plan d’insertion des cotylédons, est en général mangée crue. La chair possède une texture croquante et une saveur poivrée. Le radis est d’autant plus fort qu’il a manqué d’eau. On consomme également les fanes en potage.

Semis :
 On débute en février à fin mars sous abri. A partir d’avril en pleine terre.
 Exposition au soleil, mais attention, ce sont des légumes de mi-saison craignant les fortes chaleurs.
 Le sol sera meuble et frais avec un bon apport de terreau.
 Les besoins en azote, phosphore et potassium sont assez faibles. Un engrais pour légumes-racines est recommandé. Cependant méfiez-vous d’un excès d’azote, il provoque un développement excessif du feuillage au détriment de la racine.
 Veillez à des arrosages peu abondants mais réguliers, les plantes craignent la sécheresse.

Variétés :
Le marché des graines étant extrêmement fourni, il serait fastidieux d’énumérer les différents cultivars, d’autant plus que vous risquez de ne pas trouver chez votre fournisseur habituel la variété recommandée ici.
Les renseignements sur les sachets sont tellement explicites qu’il est aisé de trouver chaussure à son pied. A remarquer aussi que les caractéristiques entre les différentes appellations sont à peu de chose près au même niveau.

Par contre, voyons d’un peu plus près les radis moins connus qui méritent pourtant un essai de culture afin de tester l’intérêt sur le plan gustatif ou l’adaptation à nos contrées. Retenons deux spécimens rarement rencontrés ici, alors qu’ils font un tabac dans d’autres régions.
 En premier le radis rose de Pâques qui se cultive presque toute l’année sous nos cieux, sauf les mois de grosse chaleur. Sa longue racine conique d’environ 15 cm, de couleur rose foncé, a une chair ferme et douce, il est excellent râpé en salade.
 Le second, le radis glaçon, appelé aussi Chandelle de glace, est bien adapté à la production sous abri et aux semis précoces. Blanc, long de 10 à 12 cm, lent à creuser, il doit son nom de “glaçon” à sa chair translucide, très douce.

Ravageurs :
 Les radis sont parfois victimes de l’altise. Ces petits coléoptères mesurant de 1,5 à 3 mm, s’en prennent presque exclusivement aux crucifères. Ils peuvent se montrer extrêmement voraces en piquant les feuilles, provoquant jusqu’à l’arrêt de la croissance.
 Pour les combattre : recouvrir le semis d’un voile anti-insectes et/ou pulvériser régulièrement de l’eau sur les feuilles par temps chaud.

Compagnie :
Les radis se plaisent près des choux, petits pois, haricots, tomates, épinards, laitues, cresson, carottes ; par contre ils s’entendent mal avec concombres et pastèques.

Nutrition :
Ce légume racine est riche en minéraux et oligo-éléments, ainsi qu’en soufre qui stimule l’appétit et la digestion. Il renferme aussi potassium, vitamine C, calcium.
Les fanes sont une bonne source de provitamine A et C et de fer.

Comme ils sont faciles à réussir, je vous souhaite beaucoup de radis dans votre potager ainsi que dans votre porte-monnaie, même si ces derniers ne se sèment pas !

Léon Vesper
En remplacement d’un Jean-Marc totalement submergé par ses nombreuses activités.