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Septembre 2012 : l’azerolier

jeudi 6 septembre 2012, par Jean-Marc

Dans la série des arbustes et des arbres à fruits de notre région, après avoir traité depuis l’an dernier du cornouiller, de l’amélanchier, de l’arbousier, de l’argousier, nous allons parler ce mois-ci de l’azerolier à ne pas confondre avec l’acérolier essence, elle, d’origine tropicale.
Peu commun, il a été cependant cultivé au siècle dernier en Languedoc et on rencontre encore quelques spécimens dans notre département. Ses fruits, les azeroles arrivent à maturité en septembre et l’arbre, cultivé depuis la plus haute antiquité, est originaire du pourtour méditerranéen.

L’azerolier (Crataegus azarolus) fait partie, avec la courante aubépine épineuse de nos haies, des 200 espèces composant le genre Crataegus lui-même rattaché à la famille des Rosacées.
L’étymologie du terme Crataegus provient du grec « kratos » force et « aïgos » chèvre car on pensait à l’époque que cette dernière, friande du feuillage de l’arbre, en tirait une force particulière.
Le terme azerolier apparaît à la fin du 17e siècle venant de l’espagnol acérola qui lui même dérivait de l’arabe « al-zu’rur ».

L’azerolier est plus souvent un arbre qu’un arbuste atteignant même à l’âge adulte jusqu’à six mètres de haut avec certains spécimens pouvant aller jusqu’à dix mètres. Comme le cornouiller mâle il croît d’abord rapidement jusqu’à sa mise à fruits, qui demande une décennie, puis très lentement ensuite pouvant ainsi vivre très vieux.
Il existe un moyen presque infaillible pour identifier cette arbre en examinant son feuillage. Chacune de ses nombreuses et petites feuilles est formée de 3 ou 5 lobes plus ou moins échancrés et profonds au pourtour arrondi mais muni de quelques pointes au sommet, rappelant, les épines en moins, le feuillage de nos aubépines. Autre moyen pour l’identification, le pétiole velu de chaque feuille et la couleur vert foncé de leur face supérieure.

La floraison a lieu en avril avec de petites fleurs nectarifères à cinq pétales, de couleur blanche ou rosée, regroupées en corymbes. Elles donneront cinq mois plus tard de petits fruits ovales et juteux de 2 à 4 cm de diamètre, suivant les variétés, rouges vifs, orangés, jaunes ou même blancs. Chaque fruit, riche en vitamine C, renferme de 1 à 5 petits noyaux et possède un goût acidulé et aromatique.

L’azerolier n’est pas un arbre exigeant sur la nature du terrain et pousse très bien sur les terrains calcaires de notre région. Il a cependant un ennemi la rouille et comme tous les Crataegus peut être sujet au feu bactérien. C’est pour cette raison que l’arrêté ministériel L 251-8 du 12/08/1994 en interdit la multiplication par les particuliers, multiplication par semis qui est de plus très longue sauf, comme pour le cornouiller, à mettre en terre le fruit juste avant sa complète maturité pour éviter le phénomène de dormance.

Pour ceux qui souhaitent planter un azerolier ( déclaration et autorisation à demander en principe 4 mois avant la date prévue aux services de la Direction de l’agriculture) mieux vaut donc l’acheter en pépinière sachant qu’il existe 4 sous espèces et de nombreux cultivars donnant des fruits de couleur, de grosseur différente ainsi qu’avec peu voire pas de noyaux. Outre l’intérêt de l’ornement et d’une belle floraison cet arbre peut faire merveille sur des terrains arides où aucun autre arbre ne peut produire autant que lui, environ 25 kg de fruits pour un arbre adulte. Ils sont sont riches en pectine et l’on peut faire avec de délicieuses compotes ou confitures.

  • Si vous trouver ce mois-ci des azeroles voici comment les préparer en confiture :
    Pour 1kg de fruits entre 300 et 400 g de sucre.
    Faire cuire pendant 20 minutes, à feu doux, vos fruits à peine recouverts d’eau.
    Passer ensuite à la grille fine avec pilon pour enlever les noyaux et les restes noirs de leur calice.
    Rajouter le sucre et faire cuire 15 à 20 minutes à partir du début de l’ébullition.

Le coin du semis

Pour les jardiniers Septembre est synonyme du semis de mâche. La majorité d’entre nous connaît celle à grosse graine. Cette variété qui supporte le froid de notre région perd cependant son goût dès le nouvel an venu. Alors pour les amateurs de cette salade pourquoi ne pas essayer la Ronde Maraîchère, autre variété aussi précoce et productive. La méthode est capitale pour la réussite du semis. 1 à 1,5 g maximum de graines au m2, semer sa planche en la divisant en 2 parties égales, semer haut la main pour une répartition régulière, sur une terre non retournée de frais, enterrer au râteau sur 1 cm maximum, plomber et arroser peu mais tous les soirs jusqu’à la levée.

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