Hortus
Accueil > Le Jardin d’Hortus > Juillet 2012 : Physalis péruviana

Juillet 2012 : Physalis péruviana

mardi 3 juillet 2012, par Jean-Marc

Dès la fin de l’été on peut trouver sur les étals des grandes surfaces de petits fruits de couleur jaune orangée, de la grosseur d’une cerise et encore attachés au cœur d’un calice de feuilles séchées à cinq branches. Il s’agit certainement de ceux du Coqueret du Pérou ou Physalis péruviana, espèce type du genre physalis encore appelée alkékenge du Pérou ou groseille du Cap.
Attention à ne pas confondre cette espèce et ses fruits avec ceux de l’Alkékenge (Physalis alkékengi) ou du Coqueret de Franchet (Physalis franchetii) espèces voisines mais spontanées en France qui produisent elles aussi de petits fruits comestibles assez semblables de couleur rouge orangé.
Ces deux dernières sont plus cultivées comme plante d’ornementation et plus connues sous les synonymes « d’amour en cage, cerise d’hiver, cerise en chemise ou lanterne japonaise » et nous en reparlerons une autre fois.

C’est qu’il y a du monde dans le genre physalis avec près de 200 espèces de vivaces ou d’annuelles, toutes rattachées à la famille des solanacées. Le terme physalis, du grec physao (gonfler comme une vessie) convenait parfaitement à ce genre qui a comme particularité de faire grossir ses fruits à l’intérieur d’une enveloppe en forme de lampion. Quant à celui de coqueret apparu tout d’abord sous la forme de « cokelet » il provient de ce que la couleur et la forme de ce lampion rappelle la crête d’un coq lorsqu’il arrive à maturité.

Le coqueret du Pérou, originaire des Andes, est un végétal vivace à racine développée, composé d’une tige anguleuse et ramifiée pouvant atteindre jusqu’à un mètre de haut. Toute la plante aux feuilles de couleur verte est légèrement velue. Les fleurs naissent solitaires avec leurs cinq pétales soudés. Elles sont vert jaunâtre et piquetées de tâches violettes. Le fruit orange pâle qui va grossir à l’intérieur de ce calice d’environ 5 cm de long à maturité mesurera 2 cm de diamètre.

Bien que vivace le coqueret du Pérou craint, comme sa cousine la tomate, le froid de l’hiver et se cultive chez nous comme une annuelle en espaçant les pieds d’environ 60 cm en tous sens.
A condition de trouver sans tarder des plants à repiquer il est encore possible de le planter à très bonne exposition et dans une terre légère et humifère. Pour peu qu’il soit bien soigné il saura se montrer généreux envers son propriétaire en lui faisant cadeau, trois mois après sa plantation, d’environ 300 baies pour les pieds les plus développés. Les fruits se récoltent à l’automne, très mûrs, lorsqu’ils ont atteint leur couleur jaune orangé. Avant ce stade il faut éviter d’en consommer car ils contiennent de la solanine et sont donc toxiques pour certaines personnes. Une fois mûrs on peut consommer tel quel ces petites tomates qui sont alors sucrées, juteuses et aromatiques. On peut aussi leur faire accompagner des salades de fruits auxquelles elles apportent une saveur exotique inimitable. Pour les conserver on peut les mettre au congélateur qui passe pour améliorer leur goût et si l’on en n’a trop on peut les faire cuire en compote ou en confiture en ayant pris soin de les faire passer à travers la grille fine d’un moulin à légume pour en éliminer les graines.

Si sa culture vous tente et à défaut de trouver dans le commerce des plants ou des graines il ne vous reste plus qu’à acheter quelques fruits à l’automne, à en extraire les graines puis les laver et les faire sécher sur un linge. A la fin du mois de mars 2013 il sera alors temps de les semer en terrine à l’intérieur (une température de 18° est nécessaire pour la germination) de repiquer les plants en godets au stade 4/5 feuilles en avril puis de mettre en place à la mi-mai.

Le coin des semis

La première quinzaine de Juillet est la date limite pour les semis de haricots verts nains de pleine saison. Après cette date ils n’apprécient pas les matins frileux d’octobre et ses journées pluvieuses.
C’est la raison pour laquelle les derniers semis de haricots verts doivent être des grimpants.
Comme ils consomment beaucoup plus d’eau que les nains ils arrivent à leur développement maximal à la fin du mois d’août et l’on se donne ainsi des chances de moins les arroser en septembre et octobre avec une production plus abondante et étagée.
La meilleure variété de grimpants est Fortex de Vilmorin. Un peu plus chère à l’achat elle donne en échange une production régulière de gousses cylindriques d’environ 30 cm de long ne connaissant pas de fils et au goût très fin. Seul petit défaut après la levée : il faut guider plusieurs fois sa hampe avant qu’elle accepte de s’enrouler au tuteur.

Creative Commons License | SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0