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Mars 2012 : le topinambour

vendredi 2 mars 2012, par Jean-Marc

Les jardiniers d’Hortus seraient-ils si timorés que cela pour ne pas oser se lancer dans la culture d’une plante non conventionnelle, ou bien plutôt garderaient-ils en eux les plus mauvais souvenirs que leur aurait laissés celle du topinambour ?

Quoi qu’il en soit aucun d’entre eux ne m’a fait parvenir ses résultats ou ses remarques en réponse à l’expérimentation de cette culture que je leur avais proposé d’essayer à la suite de l’article consacré, en février 2011, au topinambour. J’en conclus donc que je suis parmi eux, le seul a être allé jusqu’au bout de la démarche et à défaut de pouvoir faire un intéressant comparatif, je disposerai d’un peu plus de place pour vous relater ma propre expérience.

L’an dernier, en février, j’achète au super marché de St Gély du Fesc six tubercules, de formes ovales, destinés à la consommation, en vue de les planter afin de participer à l’opération que je venais de lancer. Je les ai conservés plus d’un mois et demi, dans un sac plastique en les humidifiant deux ou trois fois. Je les avais presque oubliés lorsque fin mars je me suis souvenu qu’il était temps de les planter.
Il ne me restait alors en place disponible que quatre endroits exigus au fond des passe pieds, d’environ 30 cm sur 30, endroits totalement bétonnés sur les côtés et sur le fond à 40 cm pour tenir à distance les racines un peu trop curieuses d’un érable voisin.

Je plantais néanmoins un tubercule dans chacun de ces quatre endroits et pour compenser l’étroitesse de ce contenant, je forçais sur l’amendement du contenu. Cette terre déjà très riche reçut sa ration annuelle de compost maison, plus en surface 3 cm d’épaisseur de fumier frais de mouton, plus une ration de bactériosol et 2 ou 3 pincées de lithotame.

A la mi-avril, sortaient de chaque emplacement entre une et trois tiges qui n’allaient pas cesser de croître jusqu’à la fin août pour atteindre, façon pied de tournesol, entre 2 et 2,5 mètres de haut.
Bien entendu tous ces emplacements furent recouverts d’une épaisse couche de mulch. Mes pieds de topinambour peu gourmands en eau au début de leur croissance profitèrent dès le plein été des arrosages bi-hedomadaires des planches de légumes voisines.

Il me restait encore 2 tubercules que je fis patienter au fond de mon réfrigérateur jusqu’à début juin et que je mis en bac plastique noir d’environ 30 cm de diamètre, histoire de varier l’expérimentation. Ces deux pieds eurent un cycle de vie décalé puisqu’ils gardèrent des feuilles jusqu’en janvier 2012 mais tout en montant moins haut (1mètre à peine seulement) eurent besoin de beaucoup plus d’eau car l’excédent s’échappait rapidement par les trous du bac.

Au mois de décembre 2011, il me semblait que la terre au bout des passe pied avait gonflé et ôtant les tiges déjà sèches depuis plus d’un mois, je grattais la terre à la recherche de ma première récolte. Je compris vite qu’elle allait être abondante tant les tubercules étaient difficiles à extraire, car par manque de place ils s’étaient coincés entre eux, occupant tout l’espace disponible en se comprimant contre les parois cimentées.
Je n’étais pas encore au bout de mes surprises car après avoir déterré une première couche de tubercules, je m’aperçus que, faute certainement de pouvoir s’étendre, une seconde couche s’était formée sous la première à environ 20 cm de profondeur.
Au total je sortis de ce trou de 30 cm sur 30 une quarantaine de tubercules souvent formés en grappe pour un poids de 5 kg.
Deux autres emplacements situés au bout des passe pieds me donnèrent une récolte presque similaire et le dernier des quatre qui n’avait pas eu le soleil du matin avec un fond non protégé de la remontée des racines et donc des tiges un peu moins hautes et grosses que les trois autres ne produisit que dix tubercules, bien distincts les uns des autres et assez gros, pour un poids de 1,5 kg.
Quant aux deux autres pieds plantés en bac, ils ne produisirent qu’une quinzaine de tubercules moyens chacun, pour 1,5 kg.
Au total pour 6 tubercules plantés (environ 600 g) j’en ai récoltés 160 pour presque 17 kg.

Bien entendu, j’en ai beaucoup consommés et je vais faire en sorte d’en conserver pour les offrir lors de la prochaine réunion d’Hortus à ceux qui voudraient en planter cette année.


Le coin du semis

- La première décade est idéale pour semer les tomates.
Attention il faut tenir votre caissette à l’intérieur de la maison toutes les nuits, jusqu’au stade du premier repiquage en godets, au stade 4 feuilles, vers la fin mars.

Vos plants ne viendront beaux que si, pour les 3 semaines suivantes, ils sont mis sous serre chaque soir et que la température nocturne ne descende pas sous les 10°.

- C’est aussi le bon moment pour planter les pommes de terre.
En premier, les variétés hâtives : Amandine, Apollo, Béa, Belle de Fontenay, Charlotte, Manon, Rosabelle, Sirtéma en prévoyant un voile d’hivernage pour parer aux dernières gelées de mars.
A partir du 25 mars : toutes les autres.

Jean Marc

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