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Novembre 2009 : le compost - 2

samedi 7 novembre 2009, par Jean-Marc

Pour un jardinier amateur, la démarche qui le conduit à confectionner lui-même son tas de compost est forcément le résultat d’une bonne réflexion sur le sujet suivie d’une décision pérenne. Elle traduit le fait que l’intéressé a pris conscience du rôle des forces du vivant dans le sol et qu’il entend maîtriser, pour mettre à son profit, tout le cycle de la formation de l’humus.

Et ceux qui pratiquent déjà la méthode se sont vite aperçus que ce moyen était à la fois le plus judicieux et dans l’air du temps pour valoriser et recycler tout ce que peut produire une parcelle de terrain.

Alors, même si naturellement, le fait de composter occasionne quelques contraintes que sont elles si on prend le temps de les comparer à l’essence et au temps perdu par ceux qui vont benoîtement et fréquemment apporter leurs déchets verts aux stations de tris de l’agglomération. Elles sont aussi peu de chose face aux rituelles séances d’enfumage du voisinage de ceux qui préfèrent brûler leurs feuilles plutôt que de les composter et pire encore de ceux qui, sans état d’âme, remplissent le conteneur à ordures ménagères des tontes de leur gazon.

La formation d’un tas de compost réclame auparavant d’amasser suffisamment de végétaux qu’il faut stocker au fur et à mesure sur un emplacement, à côté du tas précédent en train de finir de se former.

Cet emplacement porte le nom d’aire de compostage et pour être à l’aise sa surface doit être d’environ 10% de la superficie du potager, l’emplacement du tas proprement dit occupant à son tour 10% de l’aire.

Ainsi pour un jardin de 100 mètres carrés l’aire occupera 10 mètres carrés et le tas 1 mètre carré.

Le choix de l’emplacement de l’aire de compostage et surtout de celui du tas devront être particulièrement bien choisis de manière à rester définitifs. Le principal inconvénient d’une aire de compostage vient de son aspect inesthétique, aussi on lui réservera un coin discret du jardin, protégé de la vue des voisins par un mur ou une haie et si possible ombragé en été. Enfin la base du tas de compost doit toujours se situer presque en surface du sol afin d’être bien aérée et jamais à plus de15 cm de profondeur.

Que peut on mettre dans un tas de compost ? Comme l’éthymologie du mot l’indique (compost, composé, plusieurs) toutes les productions végétales, à condition qu’elles ne soient pas fermentiscibles c’est-à-dire qu’elles ne soient pas cuites, peuvent rentrer dans sa confection et d’ailleurs plus elles seront nombreuses meilleur sera le produit final. Cependant si l’on veut produire un compost biologique il convient d’en exclure tous les végétaux susceptibles d’avoir reçu des traitements chimiques (ex : peaux de bananes, de pommes ou d’oranges)

Avec l’habitude on arrive vite à réaliser deux tas dans l’année (un au printemps l’autre à l’automne) mais le moment où l’on dispose du maximum de matériaux avec la chute des feuilles et les récoltes qui se terminent au jardin est bien le mois de novembre.

Nous verrons donc,le mois prochain, la technique pour bien monter son tas avec tout ce que l’on aura pu amasser ce mois-ci.

Jean-Marc

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