Juglans regia L.

Juglandaceae - Juglans regia L. – Noyer commun

Le noyer est une espèce à fleurs monoïques (fleurs à sexes séparés sur le même arbre).

Les fleurs mâles, en gros chatons pendants, sont portées par le bois de deux ans, alors que les fleurs femelles, isolées, sont portées par le bois de l’année.
L’ovaire infère, à une seule loge, est formé de deux carpelles soudés. Les styles courts sont terminés par deux stigmates proéminents. Le périanthe, lui,
est rudimentaire et réduit à quelques sépales.

La noix est un fruit charnu à une seule graine (drupe monosperme). La partie charnue, c’est ce que l’on appelle le brou.
La coque de la noix correspond à l’endocarpe = la couche interne lignifiée de la paroi de l’ovaire,
le brou, lui, au mésocarpe = la couche moyenne charnue, et enfin,
l’épicarpe = la peau du brou, verte, ponctuée de blanc.

Tout porte donc à conclure que la noix est une drupe.

Mais nous avons vu précédemment que la fleur femelle, avant de devenir un fruit, portait à sa base un réceptacle creux (conceptacle) qui, au cours du temps, s’est trouvé incorporé à la paroi du fruit.
Par conséquent, pour les puristes, le brou, c’est le mésocarpe + le réceptacle et la drupe devient une fausse drupe !

Le noyau ligneux est la partie visible de la noix quand elle est mûre. Son sommet porte une pointe bifide : c’est le reste des deux stigmates. La présence des deux stigmates indiquent l’existence de 2 carpelles.
Ils sont soudés entre eux et ménagent une seule loge qui renferme une seule graine (un seul ovule).
La graine possède 2 cotylédons boursouflés, à 2 lobes.

Approfondissons encore la description, en observant attentivement l’intérieur de la noix :
la loge unique de l’ovaire s’est transformée en 4 loges dans le fruit !
En fait, cela provient de fausses-cloisons qui se sont développées tardivement.
La ligne de séparation des deux valves de la coquille (voir schéma) est en
réalité perpendiculaire à la vraie ligne de symétrie interne du fruit !

Émile Duhoux