Hortus
Le Monde, le Figaro, la Gazette des Jardins, les magazines T.V. etc… s’intéressent à elle.
Elle n’attire pas l’œil, cette astéracée originaire du Paraguay. Tropicale des terres pauvres mais arrosées, elle est connue et consommée des Indiens Guarani depuis des siècles.
Haute de 50-60 cm, aux tiges pubescentes, elle présente des feuilles opposées, oblongues, dentées, d’un beau vert sombre, les fleurs en petits capitules blancs, sont insignifiantes, sans parfum.
Je l’ai cultivée dans mon jardin durant une année, à mi-ombre, avec de fréquents arrosages. Mais comme elle est gélive, même sous voile de protection, elle m’a rappelé à la première gelée, qu’elle n’était pas dans son biotope. Mais alors, me direz-vous, quel intérêt pour une plante si peu décorative et sans parfum ?
Et bien voila… Vous prenez une petite feuille fraîche, vous la mettez dans votre café, ou thé, ou encore infusion et O merveille, le breuvage est sucré ! C’est un édulcorant tout comme la saccharine ou l’aspartam, au pouvoir sucrant 200 fois plus, en extrait, que le saccharose (Molécules sucrantes = Stévioside et Rébaudiosides).
Nous attendrons encore un peu pour la trouver sur les rayons de nos supermarchés. En effet, sa vente est freinée, en Europe, par le règlement 258/97 concernant les ingrédients alimentaires nouveaux (AFSA). Mais restons en dehors des batailles d’industriels agro-alimentaires et autres réglementations.
Et alors, pourquoi ne pas la cultiver dans nos jardins ou en pots, c’est très possible. N’oubliez pas qu’elle est gourmande en eau. Et avant l’hiver, préparez des boutures car son pouvoir germinatif est faible, séchez les feuilles qui restent, réduisez-les en poudre, sauf la nervure amère, et… bonne dégustation. A suivre… bien entendu.
Elisabeth
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