L’éloge que fit Renée au chiendent et les conseils d’une jardinière avertie me conduisent à vous parler du pissenlit que vous avez certainement rencontré dans votre pelouse.
Les Taraxacum sont décrits, inventoriés, étudiés sous toutes les facettes et leurs usages répertoriés dans un très joli livre de Bernard Bertrand (Coll. Le Compagnon végétal). Mais avez-vous osé faire une salade avec ces petites rosettes que vous piétinez régulièrement ?
Au printemps dernier, grâce à un petit truc de jardinier, j’ai prélevé quelques pieds sauvages dans la pelouse et je les ai repiqués au potager. Voilà que dès les premières pluies d’automne de succulentes salades s’offraient à nous. Pas d’arrosage estival, un simple nettoyage pour les garder bien en ligne et faciliter l’apport de fumier ou de compost deux fois par an. Il est temps de recommencer cette opération ce mois-ci car ces petites salades demanderont bien un hiver entier pour s’enraciner. Elles vivent très longtemps en place, demandent bien peu d’entretien et l’unique arrosage du ciel !
Toujours dans la rubrique « potager » j’ai enfin compris comment nouer les tiges des pieds de tomate sans courir après une ficelle. Connaissez-vous ces petites fleurs bleues qui éclairent les sous-bois en mai/juin. Elles sont appelées Globulaires (Globularia linnaei). Une fois que la fleur est fanée, je la laisse, elle reste verte et souple très longtemps et se comporte comme un lien très efficace. Partez donc en quête des rosettes de globulaire, repiquez-en quelques unes dans l’espace que vous consacrerez aux tomates l’an prochain.
Voilà deux plantes bien discrètes, qui ne nécessitent aucun arrosage, dont les floraisons ont un charme champêtre et qui peuvent être bien utiles à condition de savoir s’en servir.
Claudie A.