Hertia cheirifolia

Pour nous faire oublier l’hiver et nous donner un avant-goût du printemps, quelques plantes qui ont vaillamment supporté les gelées nous enchantent en ce moment avec leurs floraisons.

A mi-ombre, les petites fleurs blanches du sarcococca embaument le jardin de leur parfum suave. Les fleurs jaune vif en étoile du jasmin d’hiver (Jasminum nudiflorum) contrastent avec le bleu d’Iris unguicularis. La lavande dentata nous gratifie toujours d’épis floraux.

Au bord d’un muret, la floraison blanche d’Iberis semperflorens et les fines feuilles vert foncé d’un romarin rampant aux fleurs bleu azur mettent en valeur le feuillage gris d’Hertia cheirifolia. Originaire d’Afrique du Nord et introduite en France en 1752, l’Hertia appartient à la famille des Astéracées (ou Composées). Son nom est dédié au botaniste allemand Hert (18^e siècle). On la trouve aussi sous le nom d’Othonna cheirifolia ou encore d’Othonnopsis cheirifolia.

C’est une plante vivace aux feuilles persistantes charnues, spatulées, gris argenté, dont le port étalé forme un couvre-sol dense d’une hauteur de 20 cm. Ses tiges rampantes se marcottent et lui permettent de s’étendre. Les fleurs en capitules jaune vif apparaissent dès la mi-janvier et se succèdent jusqu’au mois d’avril.

Elle est très résistante à la sécheresse et d’une bonne rusticité (-12°) pourvu que le sol soit bien drainé, surtout en hiver. C’est au bord d’un mur, en situation ensoleillée, qu’elle sera le plus à l’aise. Elle pourra ainsi avoir un bon drainage et son port retombant lui permettra d’habiller une partie du mur.

Elle a simplement besoin, à l’automne, d’une taille de nettoyage et d’un bon terreautage. Elle se multiplie facilement par bouture ou bien en prélevant des marcottes.
Donc une plante à adopter sans hésiter !

Annie N.