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Le Romarin prostré

jeudi 5 mai 2011, par Elisabeth

Prostré ? Abattu, vaincu, à terre ? Non, non, rien de tout cela. Son nom Rosmarinus prostratus veut dire qu’il est couché, donc qu’il rampe. Il fait partie de cette grande famille des Labiacées, tout comme les lavandes, les sauges, le thym, etc…

C’est sans doute un mutant de Rosmarinus officinalis (Romarin officinal que l’on met dans notre cuisine). Le climat qui lui convient le mieux est celui du pourtour de la Méditerranée d’où il est originaire. Mais celui-ci a une particularité : il se tortille, se traîne, descend le long des murets, des escaliers, il pousse vers la terre, contrairement aux autres végétaux. Il pousse donc en direction du sol (on dit qu’il fait du « géotropisme », les plantes croissant vers le soleil font, elles, de l’« héliotropisme »)…

Le fait qu’il épouse la forme du support sur lequel il croît, est dû à des hormones qui jouent sur l’activité du méristème (zone de croissance). Lors d’un manque de support, les branches forment une arcure. Un petit peu de physiologie végétale, mais modestement, je ne suis pas une spécialiste.

Les rameaux de longueur variable portent des feuilles linéaires qui sont plus courtes que celles d’ « officinalis », opposées, sessiles, vert foncé, brillantes, persistantes et blanchâtres en dessous. Ses fleurs sont d’un beau bleu soutenu, reviennent à l’automne, ce qui est appréciable.

Il est heureux dans un sol bien drainé, sec et pauvre, rustique jusqu’à – 12°, ne craint pas la sécheresse comme tous les romarins. Il adore le plein soleil. On peut le bouturer très facilement. Comme il fait rapidement une belle touffe de 60 cm de haut environ, on lui laisse un mètre carré pour se développer.

C’est une plante épatante, originale pour nos jardins. Les abeilles en sont folles.

En latin Romarin se traduit par « Rosée du matin », n’est-ce pas joli ?

Elisabeth

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