Erigeron karvinskianus

Érigeron ou encore vergerette, variété karvinskianus ou mucronatus ( feuille terminée par une petite pointe), famille des astéracées (asters) est originaire du Mexique. Qui n’a pas cette petite marguerite légère, blanc rosée dans son jardin ?
On plante un petit pied et on le retrouve sur toute une bordure, entre les marches d’escaliers, sans terre, dans les cailloux, dans l’herbe, sous les plantes. Bref, partout …

Il adore le soleil, mais aussi la fraîcheur des autres plantes sous lesquelles il se faufile, en douce, en mi-ombre. Il se ressème avec une facilité réjouissante pour le jardinier. On en fait des godets pour la bourse aux plantes. Ne pas hésiter à le rabattre sévèrement en fin d’hiver et fin d’été. Il repartira sans problème. Mais, mais… c’est là qu’il devient une petite peste. Vous me ferez savoir si vous êtes d’accord ou non avec moi.

C’est un champion de la racine. Un pied bien adapté développe une racine pivotante, profonde et difficile à arracher, c’est pourquoi il est bon de prendre de très jeunes pieds pour mettre en godets. Très malin, non content d’une belle racine pivotante, il émet des racines traçantes, nombreuses, fines qui recherchent la moindre fraîcheur. Il envahit le pied des plantes voisines, pompe leur humidité et le recouvre parfois complètement. On retrouve ce chevelu assez dense et important quand on veut biner le sol ou faire une transplantation ou tout autre travail dans le jardin. Le sol en est envahi. J’ai même constaté des marcottes et des drageons (racines souterraines traçantes) ! Il ne manque pas de toupet ce petit érigéron, on veut bien qu’il se dissémine dans nos jardins mais sans marcher sur les baskets des voisines ! Non mais des fois !... Et tant pis pour lui, il faut le maîtriser tout comme un bambou, sinon… Et pourtant il est si généreux, il fleurit presque toute l’année, dans nos jardins du Midi qu’on lui pardonne ce vilain défaut !

Elisabeth G.