Enfin le printemps !

Il me faut faire une visite rapide du jardin entre 2 averses pour m’en persuader. Mais oui, pour notre plaisir, les plantes se sont enfin réveillées de ce long hiver froid et pluvieux et le photographe peut entrer en action :

Les rosiers de Chine, Rosa chinensis Mutabilis et Sanguinea, sont couverts de fleurs. Les averses successives ne les ont pas trop abîmées.

Le rosier Paul Neyron commence à épanouir ses grosses fleurs roses en forme de pivoine, au doux parfum de rose de grand-mère.
C’est un rosier ancien, récupéré dans un vieux jardin. Il n’est pas greffé et émet des rejets à la base.
Sa floraison s’étale jusqu’en juin. Il est légèrement remontant.
Comme il ne fait ni trop chaud, ni trop sec cette année (!), son feuillage est beau et ne porte pas de trace de rouille comme cela arrive lors de printemps chaud.

La floraison rose foncé d’Erysimum ’Bowles Mauve’ se détache bien sur le fond gris d’un Helichrysum orientale.
Les scilles du Pérou (Scilla peruviana, originaires non pas du Pérou mais d’Andalousie) montent leur inflorescence conique et dense d’une cinquantaine de fleurs bleues en étoile.
Teucrium fruticans bleu et coronilles jaunes s’épaulent pour soutenir le poids de leurs fleurs alourdies par la pluie.

Euphorbia ceratocarpa, originaire de Sicile, commence sa floraison jaune acidulée. Avec son feuillage persistant vert clair, ses tiges rouges et son port en dôme, elle est intéressante dans nos jardins. L’hiver ne l’a pas abîmée.
La floraison de Jasminum humile Revolutum, grand arbuste aux fleurs jaunes légèrement parfumées, va durer jusqu’à l’été.
Jasminum floridum est plus petit. Sa floraison merveilleusement parfumée démarre. Elle est pratiquement continuelle jusqu’en décembre (voir Coup de coeur de novembre 2009).

Salvia jamensis ’James Compton’, souvent en fleur dès février, est très en retard cette année mais ses fleurs sont toujours aussi colorées.
Salvia microphylla démarre elle aussi sa floraison rose magenta qui va durer de longs mois. Une taille assez drastique, en février, lui a permis de repartir avec un port bien arrondi.
Cistus albidus et Saponaria ocymoides étalent leurs floraisons roses. Les fleurs du ciste n’apprécient pas beaucoup la pluie alors que celles du saponaire s’en accommodent.
Les petites marguerites blanches d’Erigeron karvinskianus se faufilent parmi toutes les plantes pour former un couvre-sol à la manière des impressionnistes !

Je termine mon article, je regarde par la fenêtre : une averse se termine, un rayon de soleil pointe.
Printemps es-tu là ?

Annie & Hubert