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La Villa Noailles, à Grasse

mardi 23 février 2010, par Annie, Hubert

Le 31 mai 2007, sous une pluie fine mais persistante, nous avons visité le jardin de la Villa Noailles, à Grasse. Ce jardin de 3 ha a été créé par le Vicomte Charles de Noailles, à partir de 1947, autour d’une bastide du 18e siècle, sur un terrain en pente assez forte constitué de 7 terrasses.
La présence d’une source importante a été l’élément déterminant du choix de ce lieu. Cette source offre, même en été, une quantité d’eau suffisante pour alimenter les fontaines et bassins du jardin.

Amateur de plantes, Charles de Noailles a été inspiré par des influences anglo-saxonnes dans la création de ce jardin. A la différence de nombreux jardins de la Côte d’Azur, ce jardin réunit des essences qui viennent essentiellement des zones tempérées.

Le jardin de l’entrée, ombragé par un tilleul, est traité en patio florentin. Une source couverte de mousse, des pots, des statues et une fontaine sont abrités dans des niches. Le sol est agrémenté d’une jolie calade.

Le mur nord du jardin est orné par un buffet d’eau à l’italienne recouvert de fougères capillaires ou cheveux de Vénus (Adiantum) abritées par une voûte de rosiers de Banks soutenus par un treillis. Ensuite vient la célèbre pergola d’arbres de Judée où un pied d’arbre à fleurs blanches est planté tous les 5 sujets, pour créer un contraste entre le blanc et le rose foncé.

La maison, située au coin nord-est de la propriété, n’est pas directement liée au jardin. Un escalier en demi cercle orné d’une paire de lions de pierre permet d’accéder à la longue allée de gazon bordée de plantes à fleurs, inspirée par le jardin d’Hidcote Manor. Au fond, s’élève un grand marronnier.
On note : grenadier à fleur, hémérocalles "birmane", Cytisus battandieri...
Astuce : pour faciliter la tonte de la pelouse, des dalles séparent pelouse et plate-bande.

Des volées de marches agrémentées de multiples plantes et d’ornements en pierre permettent de descendre vers le bas du jardin. Les larges terrasses soutenues par des murs de pierre sont plantées de Beschorneria yuccoïdes, de yuccas, d’oliviers et de bulbes sauvages.

Formel autour de la maison, le jardin devient plus sauvage lorsqu’on s’en éloigne.

A l’extrémité de la terrasse la plus basse se trouve un grand bassin rectangulaire planté de nymphéas.

Devant un petit pavillon, on apprécie le fort contraste d’un parterre de santolines grises ponctué de boules de buis de tailles différentes. Les arbres sont des Koelreuteria paniculata. Un Trachelospermum jasminoïdes au parfum entêtant occupe un pan de mur. Une tête de faune en marbre blanc servant de fontaine émerge du Muehlenbeckia complexa qui tapisse le mur.

En remontant vers la maison, fontaine et vue sur les collines environnantes.

Une collection de pivoines en arbre est abritées par deux haies d’ifs taillés.

Le grand arc de triomphe en buis taillé dont le vert foncé est mis en valeur par des santolines argentées, conduit vers l’espace autour de la maison et la terrasse sud.

La terrasse sud est entourée de haies de buis sculptées. Deux grands cyprès encadrent la vue au loin. Au centre de la terrasse, se trouve un simple bassin circulaire bordé de pots d’arums.

Ce jardin nous a laissé un souvenir de fraîcheur (humide) et romantisme !

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