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Des orchidées sauvages dans le jardin

En attendant le printemps

lundi 7 mars 2016, par Hubert

Himantoglossum robertianum

Représentées presque partout sur le globe, elles sont très présentes sur le pourtour méditerranéen.

Dès l’hiver, on commence à voir apparaître leurs rosettes. Être attentifs aux emplacements déjà connus dans le jardin et en repérer d’autres, dès le début de l’année, est un petit jeu qui permet de suivre pas à pas l’avancement de la saison et de spéculer sur les sorties prochaines.

Elles choisissent souvent des bordures de passage pour élire domicile. En effet, le sol y est stable, il n’y pas trop de concurrence et le soleil est souvent filtré à point.
Se souvenir de leur position permet d’être attentif à celles qui restées longtemps cachées, risquent d’être endommagées par inadvertance le jour où elles se décident à sortir du sol.

Ce sont des petites choses, vues de haut, mais dès que l’on daigne se mettre à genou, leur délicatesse se révèle et fait le bonheur du photographe.

repérage d’O. scolopax

Chez nous, la première en fleur, au mois de février est la Barlia robertiana (renommée Himantoglossum robertianum), solide et charnue ; pourtant elle n’a fait qu’une apparition fugace, une année faste ; depuis, elle boude.
Apparaissent ensuite de mars à juin les Ophrys marzuola, O. arachniformis, O. scolopax, O. litigiosa, O. lutea, Anacamptis pyramidalis, Cephalanthera longifolia et C. rubra. Epipactis helleborine termine la saison.

Nous avons donc autour de la maison un petit échantillon des 75 espèces -ou taxons- d’orchidées recensées en Hérault. Alertés par cette avant-garde, il nous tarde alors d’aller visiter leur cousines un peu plus loin.

Les orchidées dites « botaniques » sont des plantes sauvages locales.
Indigènes, elles se déplacent au gré des vents, des insectes, des oiseaux et de l’activité humaine.
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Limodorum abortivum
avant la floraison : comme des asperges violettes

Elles s’implantent dans les endroits qui leur plaisent. Elles se multiplieront si elles se sentent bien. Elles « oublieront » d’apparaitre l’année où la météo n’a pas été à la hauteur. Si les conditions : sol, ensoleillement, humidité, concurrence, ne leur conviennent plus, ou que la pollinisation devient déficiente, elles disparaîtront.

Leur sensibilité est extrême, l’action de l’homme est pour elles souvent destructrice, mais, pugnaces, secrètes, mobiles et opportunes, elles s’accrochent aux délaissés urbains ou ruraux, chers à Gilles Clément (cf : Le Tiers Paysage). Effectivement, la nature originelle, de par chez nous, il n’y en a plus guère.

Ne tentez pas de les apprivoiser, elles ne s’attachent pas... elles sont sauvages.

Hubert

Anacamptis pyramidalis
Epipactis helleborine
Ophrys lutea
Cephalanthera rubra

Bonus : on trouvera plus, dans l’album ci-après dédié aux Orchidées de France :

Le diaporama ci-dessus fonctionne quand il a le temps , mais on peut également y accéder par google photo


L’article initial, de septembre 2011, a été revisité au 06/03/2016


info portfolio

Ophrys exaltata ssp marzuola Limodorum abortivum Limodorum abortivum Anacamptis pyramidalis Cephalanthera damasonium Cephalanthera rubra Epipactis helleborine Ophrys exaltata ssp marzuola Ophrys exaltata ssp marzuola Ophrys lutea Ophrys lutea Ophrys exaltata ssp marzuola Ophrys exaltata ssp marzuola Ophrys exaltata ssp marzuola Ophrys scolopax Ophrys scolopax Ophrys scolopax Ophrys scolopax Ophrys scolopax Ophrys virescens Ophrys exaltata ssp marzuola
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